Nous débarquons à Marrakech la tête remplie d’images et d’attentes positives. Enfin, la fameuse Marrakech : ville avec sa grande place Djemaa el-Fna, ses souks, ses amuseurs de rue, etc.
Mais voilà, les quelques heures consacrées à parcourir ses rues ont suffi pour nous révéler la supercherie de cette ville. Marrakech est un décor pour touristes, une version proprette et bien mise du Maroc. Rien n’y est authentique; tout semble être une mise en scène, comme si la ville se couvrait d’un masque afin de plaire aux touristes frileux et aisés.
Évidemment, tout est plus cher. Le jus d’orange acheté sur la rue qui, jusqu’ici, avait toujours coûté 3 dirhams en coûte maintenant plus de 10. Le prix de la chambre d’hôtel et des repas s’est radicalement élevé.
Marrakech, ville riche, ville de touristes, ville de touristes riches.
Ville écrasée, étouffée par la modernité. Ville qui s’est perdue.
De Marrakech, je garde le souvenir du nombre effarant de touristes et d’autobus de touristes, l’omniprésence de boutiques et de restaurants de luxe, l’image de femmes au voile intégral vendant de gros ballons d’anniversaire sur la place publique, l’agressivité des commerçants, marchands et amuseurs sur la place Djemaa el-Fna.
C’est dommage de constater à quel point, en comparaison avec les autres lieux que nous avons visités, Marrakech est une ville qui s’est vendue.
PAR PAMÉLA
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