Je m’appelle Éric Veilleux.
J’ai vécu dans une bulle loin du monde toute ma vie.
Enfant, j’ai découvert l’écriture précisément en quatrième année du primaire, alors que mon enseignante m’avait inscrit dans un concours littéraire que j’ai gagné. Et l’écriture ne m’a jamais quitté depuis.
J’ai été ce que l’on peut appeler un « décrocheur » – voire un déserteur. J’ai erré dans un vide total – une sorte de Désert Abyssal. Mais la lecture a été un support inouï. Comme si, errant dans un sablier, je découvris un oasis, contenant une belle étendue d’eau. Et lorsque je m’y penchai au-dessus pour m’y abreuver, j’aperçus ma silhouette, hideuse et grotesque; et j’en fus immobilisé. Et en fixant ce double, je tombai au fond de l’eau, et m’y noyai. À l’endroit même où je tombai, une belle tige d’ironie poussa.
Et en chevauchant diverses lectures, je fus poussé vers un retour aux études. D’abord à l’école des adultes; puis au cégep en littérature, où de nombreuses découvertes littéraires m’ont enrichi et fait rêver; rêvé si loin que j’ai foulé le sol de Fès sans le savoir; rêvé si fort qu’un avion m’a fait sortir la tête de ma bulle pour que je puisse gouter l’air de Casablanca.
Je m’appelle Éric Veilleux, je reprends possession de mon MOI dans cet inconscient collectif, et pose un petit pas dans ce vaste monde qui m’est inconnu.
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PRÉSENTATION DE PAMÉLA
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PRÉSENTATION DE PAMÉLA
Pendant longtemps, la musique fut pour moi le seul moyen d’extériorisation. Enfant puis adolescente de nature rêveuse et solitaire, il me semblait que seule la musique était adéquate à me comprendre et à exprimer les choses que je ressentais.
Puis, sans savoir réellement pourquoi ni comment, les mots se sont un jour rapidement frayé un chemin dans mon univers anonyme. Soudain, mon monde intérieur ne fut plus uniquement constitué de sentiments brumeux et personnels, car si la musique me permit d’être à l’écoute de ce qui se passait à l’intérieur de moi, la littérature fit en sorte que je ne fus plus seule avec moi-même. Avec les mots adéquats, je pouvais à présent communiquer avec les gens, des personnes qui tout comme moi ressentaient beaucoup de choses et utilisaient les mots pour mieux comprendre.
Je n’ai jamais été de celles qui lisent pour s’évader du monde, se divertir, s’inventer une vie meilleure; au contraire, c’est aspect du rapport à la littérature m’est presque totalement étranger. Bien sur, j’éprouve du plaisir à lire, mais la littérature est pour moi un moyen de comprendre et de nommer les choses; comprendre le présent et le passé, mes sentiments et ceux des autres.
Ce voyage au Maroc est une fin et un commencement. Il est l’étape finale de mon initiation au monde littéraire, et à l’univers de Ben Jelloun, ainsi que la récompense après deux années d’études acharnées. Il est le commencement d’une nouvelle quête qui se fera à travers le voyage et mon appartenance à la minorité chanceuse de ce monde qui peut voir en personne les beautés du monde.
Cette présentation sommaire est meilleure avant le 20 juin 2010, date à laquelle le Maroc aura officiellement fait de moi une autre personne.